Tower of the Stargazer [Solo]

A travers les brumes et les arbres moroses, des conifères aux bois et épines rouges, tu as suivi avec peine un vieux sentier escarpé, couvert de racine et de mousses, la terre battue depuis longtemps abandonnée. Les paysans locaux ont bien tenté de te décourager, mais qui es-tu pour écouter de pareils sots ? Bien sûr que le danger rôde dans les ombres, et les forêts. Nul besoin de sorcières et de démons, une meute de loups suffirait à dépecer le croquant perdu. Mais tu n'es pas de cette trempe là. Ta lame est aiguisée, ton corps prêt à l'action, mais surtout ta détermination est sans faille. La route est longue et pénible, mais malgré le temps tu peux trouver la tour en observant les éclairs qui fendent la brume et grondent comme la colère de dieux anciens. De ce que tu as entendu, elle aurait été habité, il y a plusieurs générations, par un étrange individu pratiquant des expériences aux frontières de l'hérésie. Certains pensent que le vieux fou est mort, d'autres qu'il a fini par partir continuer son art obscur ailleurs. Certaines rumeurs parlent de comment ses expériences auraient finalement marchés, qu'il aurait appelé sur cette terre quelque chose d'abject et impossible, et que son succès aurait été sa démise.

Qu'importe. Ce vieux fou n'aurait pas survécu sans richesses, ni protections, et c'est tout ce dont tu as vraiment besoin de savoir.

Tu es dans la forêt de conifères rouges-sang, la brume te permet de voir à quinze (15) mètres et un vent frais souffle dans ta direction. Le ciel est gris, tu n'as pas vu le soleil depuis facilement une semaine. D'ailleurs, tu es entré dans la région à peu près à ce moment.Triste pays que voilà.

[HRP : si tu as des choses à dire/faire avant d'arriver sur les lieux du donjon, profite en maintenant. Sinon, indique moi simplement que tu es prêt et je sauterais le reste du chemin.]

Rien n'effrite la détermination du jovial Renzo, qui s'avance d'un pas assuré vers la tour du contemplateur.
Son sourire et sa chanson illuminent les bois de la lueur candide de l'optimisme des aventuriers débutants.

La forêt s'arrête brutalement. Au-delà, un champ de terre grisâtre et ruinée, des morceaux de roche éclatés ça et là, et au centre de cette zone désolée, un édifice haut de trente (30) mètres, de roche et d'acier, sans fenêtres, s'élève au milieu des gravats qui ne sont pas sans rappeler la surface de la lune. Toute la zone est régulièrement frappée par la foudre, un orage à l'origine surnaturelle qu'on t'as décrit comme "éternel" et "d'origine démoniaque". Mais s'il y a un serpent ou un marais ou même un chien un peu méchant qui n'est pas décrit comme démoniaque par les locaux particulièrement superstitieux, tu n'en as pas encore entendu parler.

Un détail notable vis-à-vis de la tour est son sommet étrange, presque grotesque : à son sommet, c'est un globe de pierre couvert de plaques de métal, avec tout autour du point le plus large de la sphère, des pointes d'acier tendues vers l'extérieur. Quatre massives griffes d'acier sortent de la terre aux extrémités de la zone ravagée, haut de douze (12) mètres de haut et larges comme un sapin, pointés vers l'intérieur de la tour.

D'ici, tu peux voir de larges escaliers au pied de la tour, et ce qui ressemble à un corps, adossé à l'un des pics de métal, immobile.

Que fais-tu ?

Le bruit de l'orage couvrant la chanson de Renzo, il se tait, décidant d'approcher d'un pas tranquille le cadavre, tout en gardant un oeil vigilant.

[D100 : 82]

Le bruit est presque assourdissants par moments, mais le chemin est sans encombres. En arrivant plus près, tu vois que l'homme est encore vivant ! Son ventre est ouvert et ses tripes traînent un peu ça et là autour de lui. Une épée brisée et un sac déchiré, son contenu réduit en une bouillie de conserves écrasées, de terre et de boue, n'ont plus aucune valeur. Son visage est pâle et son regard fou, souligné par une moustache ridicule de cheminot. Lorsqu'il t'aperçoit, il tente de crier mais s'étouffe dans un gargouillis sanglant et pousse un râle de douleur en se laissant tomber sur le côté. Il respire encore, et tu peux l'entendre murmurer : la...statuette...grlag...
Il est clairement à l'agonie et souffre beaucoup, mais semble avoir gardé ses esprits. Tu estime qu'il lui reste une bonne dizaine de minute avant de clamser.

Curieux.

Que fais-tu ?

Renzo se penche sur l'homme, et réfléchissant rapidement, laisse tomber quelques mots d'un ton déterminé, espérant obtenir des informations utiles.
"Calmez-vous, dites moi ce que je dois savoir. Quoi qui vous ait tué, je vous vengerais."

Son râle se transforme en rire à mesure qu'il saisit ce que tu lui dis. Laisse là à sa place ! Enterre là quelque part ! Mais ne brise pas ses chaînes. Il te fera pire qu'à moi !
Un soubresaut le prends, et sa douleur reprend le dessus.
Tu reconnais dans sa voix celle d'un homme que tu as déjà rencontré auparavant. Del Lorenzo, cambrioleur extraordinaire, héros de chansons qu'on ne conte qu'aux fils de personne et aux bons à rien. Le félin. Clairement, il a trouvé un défi à sa hauteur.
Tu...tu...
Son souffle est rauque et sa voix s'estompe lentement. Il a l'air épuisé par toute cette activité à l'aube de la mort, et le son de sa voix est à peine audible. Si tu porte ton oreille à sa bouche néanmoins, tu peux discerner ses mots.

Il répète avec difficulté, son souffle laissant chaque seconde s'échapper un peu de son âme vers l'au-delà.

Tu...tue moi. J'ai assez souffert, hein ? HEIN ?!

Pathétique.

Que fais-tu ?

Renzo se perds dans la contemplation du célèbre voleur. Après avoir obtenu son information, il se rend compte qu'il l'envie presque. Sa vie doit lui sembler si loin... Il n'arrive à se détacher de son agonie qu'une fois son dernier souffle rendu, ignorant complètement ses supplications.

Une fois l'ancien héros mort, le jeune voleur récite une prière silencieuse au Tacite, dieu du chaos, des voleurs et de la folie, avant de piller le cadavre.

[Note : la cosmologie et la religion ne sont que vaguement liés dans ce monde, à l'exception des cultes majeurs. Il existe toutefois des centaines de petites foi, d'histoires et de légendes qui alimentent la superstition des gens, vivant souvent éloignés de toute civilisation en dehors du village d'où ils viennent et peut-être d'un patelin environnant. Pour cette raison, on peut croiser toute sorte de croyants et de pratiques étranges, surtout chez les aventuriers.]

Sur le corps, tu peux récupérer une bourse vide encore en état et un médaillon d'argent en forme de corbeau. Le reste est trop abîmé pour être utilisé (mais devait être d'excellente qualité ! Dommage).

Renzo enfile le médaillon et attache la bourse de cuir à sa ceinture, avant de se diriger vers la porte de la tour.

Tu monte sans difficulté les escaliers et arrive devant la porte.

Deux grandes portes d'acier. Sur chaque porte, un heurtoir et une poignée en forme de tête de serpent, la gueule ouverte.

Que fais-tu ?

Se campant sur ses jambes, le voleur réfléchit. Il décide de faire un nœud coulant à sa corde, et le fait tourner autour de sa tête, comme un lasso, frappant la gueule de serpent du bout de la corde. C'est une tour de magicien après tout, il pourrait y avoir d'étranges enchantements sur cette porte...

Avec un geste gracieux, tu envoie le noeud droit sur l'une des poignée (gauche), et la corde se loge facilement dans la gueule béante. En dehors du léger "poc" de la corde, pas de réaction.

Se penchant sur le coté, Renzo tire sur la corde, afin d'ouvrir la porte à distance, se donnant une marge pour fuir si une quelconque bête horrible se trouvait derrière.

La corde tire sur la poignée et la gueule de serpent se referme dessus, croquant solidement dans le vide. La lourde porte cède, et s'entrouvre.

L'aventurier allume une torche et risque un regard à l’intérieur.

L'intérieur est en effet plongé dans le noir, et tu repousse l'obscurité avec ta torche. Tu peux voir qu'il s'agit d'un petit salon, le sol est en pierre, tout comme les murs, assez finement taillées. Des reste tapisseries moisies et ravagées par les mites parsèment les murs. Près du centre des murs est et ouest (à ta droite et à ta gauche, ici) reposent deux paires de chaises, chacune contre une petite table de bois vermoulue. Sur le mur nord, à l'est, une porte de bois assez simple et avec une poignée de fer est fermée. Une autre semblable est sur le mur ouest, au nord. La pièce est un carré dont la face sud est arrondie par le contour de la tour, et mesure quatre (4) mètres sur quatre (4). Un rat affamé s'enfuit par la porte que tu viens d'ouvrir, vers l'extérieur.

[Il est 14h10]
Que fais-tu ?

Défaisant habilement le nœud coulant, je libre ma corde de la gueule du serpent et utilise la bourse (vidée, naturellement) de Lorenzo pour la coincer entrouverte, afin de ne pas avoir trop de difficultés à repartir en courant.

La porte restera entrouverte si tout se passe bien.
Tu constate que la pièce est silencieuse, on entends à peine le bruit de l'orage.

Avançant sans un bruit, le voleur range sa corde et dégaine sa dague dans sa bonne main, la main droite tenant la torche. Bien sûr, il reste vigilant, soucieux d'éviter les pièges et les monstres cachés.

Où ça ?

Tu peux "chercher" des pièges, mais il faut que tu me dise concrètement où/quoi regarde ton personnage. Ou tu peux prendre un tour (dix minutes) et fouiller dans le détail, avec une chance de tomber sur quelque chose d'inaperçu.

Déjà, Renzo avance vers le milieu de la pièce, ensuit, si il est pas mort, il la fouille entièrement pour être SÛR qu'elle est safe.
Et pourquoi pas trouver du loot.

Tu avance et ne meure pas immédiatement.

Tu passe dix minutes à fouiller la pièce à la recherche de quelque chose d'intéressant ou dangereux, mais ne décèle rien de dangereux. Petite curiosité : le mobilier, les portes et le sol sont propres. En y regardant bien, les tapisseries rongées sont en bon état. Très laides, dans un style destroy beaucoup trop anachronique pour vendre, mais en état. Les mites sont même dessinées en trompe-l’œil. Le vent s'engouffre à travers la porte et fait vaciller ta torche par moments.

[Il est 14h20]
Que fais-tu ?

Renzo, toujours aussi discrètement, se dirige vers la porte au nord, et l'examine, pour savoir si elle est piégée ou verrouillée. Si elle ne l'est pas, il tente de la pousser pour l'ouvrir, en restant contre le mur et tenant sa torche loin. Au passage, d'une manière générale: à chaque fois que sa main gauche, où se trouve sa dague, n'est pas occupée, il tente de protéger la flamme de sa torche.

Après observation par le trou de la serrure, et en tournant la poignée, tu constate qu'elle n'est pas verrouillée. Elle s'ouvre en poussant, et fait exactement ça.

La pièce suivante est plus grande, occupant facilement la moitié nord du rez-de-chaussée de la tour. Devant toi, sur le mur est, un petit cabinet en verre contient contient des bouteilles et de l'argenterie. Une table et six chaises sans traits distinctifs, un escalier sur le mur nord qui part vers le haut, une statue à ta gauche, plus loin dans la pièce (qui mesure facilement sept (7) mètres de long (d'est en ouest), une statue d'une méduse étreignant un roi, et derrière celle-ci, de grosses caisses entassées contre le mur ouest.


Que fais-tu ?